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      Jusqu'en 1918, le problème des Anciens Combattants ne s'était jamais posé car il ne concernait qu'une petite minorité. Durant la première guerre mondiale (1914-1918), la France déplora 1 500 000 morts et prés de 3 000 000 de blessés.  Clemenceau, à la tribune de l'Assemblée Nationale, lança une phrase devenue célèbre :

« Ils ont des droits sur nous »

      Tout un système juridique et législatif s'est mis en place sous l'impulsion de deux hommes, tous deux grands invalides, André MAGINOT premier, des « Ministres des pensions et allocations de guerre » de janvier 1920 à juin 1924 et son conseiller René CASSIN, professeur de droit à Aix en Provence.
      L'idée de base fut, que les Anciens Combattants avaient un droit, imprescriptible, à réparation. Cette notion a fait l'objet d'une loi toujours en vigueur.
      Ce cadre a perduré jusqu'à nos jours avec évidemment de nombreuses améliorations ou au contraire quelques reculs suivant les fluctuations politiques. Car rapidement les avantages accordés aux Anciens Combattants ou à leurs ayant droit (veuves et orphelins) furent attaqués par certains, en particulier les services du Ministère des Finances ont toujours essayé d'y revenir car ils trouvaient ces dépenses improductives. Ors ce combat continue toujours.
      Avant même l'armistice du 11 novembre 1918, des associations se sont créées pour défendre les AC et leurs ayants droits.
      Trois grandes associations ont pris leur essor à cette époque, et comme toujours en France, certaines marquées politiquement.
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A gauche l'ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants) avec comme Porte drapeau Henri BARLUSSE, auteur d'un livre connu, « Le feu ». Dés le congrès de Tours le parti communiste y devint majoritaire.
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A droite l'UNC (Union National des Combattants) lancée  par CLEMENCEAU et le Révèrent père BROTHIER, qui a été béatifié il y a peu de temps.
- La troisième
essaya d'être apolitique, se cantonnant à la défense des droits des AC et fut présidée en premier par René CASSIN, c'est l'UF (Union Fédérale des associassions de combattant)   
      D'autres associations virent le jour par la suite :
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Spécifiques aux blessures : Blessés du poumon. Amputés de guerre. Gueules cassées. Aveugles de guerre. Veuves de guerre. Fils ou filles de tués. Etc.
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En rappel des combats : Verdun; Dardanelles; Artois;Flandres, etc.
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Particulières : Associations régimentaires ou d'armes. Réunions d'Officiers ou sous officiers. Par profession ou par écoles. Etc. ...
      Une association eu une vie plus courte : celle des « Croix de Feu » du Colonel La Roque. Elle fut le moteur des manifestations du 6 février 1934 où certains essayèrent de renverser la République. De ce fait cette association fut dissoute.
      En 1940 le gouvernement, présidé par Philippe PÉTAIN, pris la décision de dissoudre toutes les associations et de les fondre dans « La Légion des Combattants » qui, peu à peu, pris une position politique de plus en plus marquée, en suivant l'évolution du gouvernement  de Vichy. De la « Légion…. » sorti le S.O.L (Service d'Ordre Légionnaire) qui donna ensuite naissance à la milice de DARNAND.
     D'autres dirigeants prirent le chemin inverse et rejoignirent le général de GAULLE, tel René CASSIN, qui devint l'un des piliers de la France libre.
      Sur rapport de René Pleven et René Cassin, à Alger, le Comité Français pour la Libération Nationale met fin, par décret, à la Légion Française des combattants en AFN et en France métropolitaine le 13 mars 1943 où cela ne sera appliqué qu'en 1944, bien sur.
      En 1945 le Général de Gaulle réorganisa le monde combattant en France. Toutes les associations purent renaître de leurs cendres. A l'instigation de René CASSIN fut créé l'UFAC (Union Française des Associations de Combattant) regroupant toutes les diverses associations nationales, locales ou spécifiques, sans qu'elles perdent leur autonomie.
      De la deuxième guerre mondiale naquirent diverses associations d'AC se caractérisant essentiellement par leur spécificité d'appartenance.
- Les FFL (
Forces Françaises Libres) ayant rallié volontairement le général DE GAULLE.
- Les Anciens du CEFI (
Corps Expéditionnaire Français en Italie) ou Première Armée (Rhin et Danube) mobilisés en Afrique du Nord, après le débarquement alliés en novembre 1942, ou originaire des anciennes colonies françaises.
- Anciens Prisonniers de Guerre en Allemagne.
- Résistants ou déportés scindés là aussi par l'origine politique, ethnique ou confessionnelle
      Les autres conflits, Indochine ou Algérie et AFN engendreront la création d'associations spécifiques car leur qualité de combattant ne fut que tardivement reconnue. En 1974 pour l'Algérie et l'AFN .
      Pour l'Indochine : il n'existe qu'une association. En effet seuls les militaires de carrière y sont allé d'ou une unité de recrutement.
      L'
Union National des Parachutistes (UNP) est créée par le colonel Trinquier.
      Pour l'Algérie, deux grandes Associations se sont d'abord créée, la FNACA (
Fédération National des Anciens Combattants en Algérie Maroc Tunisie) plutôt à gauche et l'UNCAFN (Union Nationale des Combattants d'AFrique du Nord) plutôt à droite. D'autres associations locales, dont la notre créée en 1957, se sont affiliées à l'Union Fédérale.
      Par la suite l'UNC-AFN et l'UNC ont fusionné pour ne garder que le sigle UNC.